Pour réduire les cas de mortalité maternelle et infantile, le Fonds pour les femmes congolaises au travers ses partenaires issus de 10 provinces de la RDC renforcent les capacités des femmes et jeunes filles sur l’utilisation efficace des méthodes contraceptives et sur le protocole de Maputo.
Esther liwa issue du Haut Uélé nous partage son Témoignage:
Agée d’une trentaine d’année, Esther Liwa est mariée et mère de 4 enfants, détentrice d’un diplôme d’Etat, elle a promis à ses parents de poursuivre ses études supérieures après s’être mariée.
‘’je me suis mariée en juillet 2015, ce même mois je suis tombée enceinte et j’ai eu mon bébé, l’année suivante, je me suis dit comme je venais d’avoir mon premier enfant, c’était pour moi une opportunité de s’inscrire pour commencer l’université 4 mois plus tard.
Ce n’était qu’un souhait, comme on dit souvent’’ l’homme propose Dieu dispose’’, un mois avant l’ouverture académique, je suis de nouveau tombée enceinte, cette fois des malaises s’étaient multipliés, je vomissais toutes les 4 minutes, c’était difficile voire impossible de débuter avec les cours, comme conséquence, une autre année sacrifiée.
J’en avais marre, j’étais nerveuse, stressée, mon premier bébé, je l’avais accouchée par voix basse, c’était pour moi un grand risque d’avoir une grossesse le plus tôt, le médecin m’avait conseillé d’utiliser une méthode contraceptive mais mon mari et moi n’en savions rien à ce sujet.
Quelques mois plus tard, ma deuxième grossesse était à terme, j’ai failli succomber, ma plaie était encore très fragile, j’ai perdu connaissance juste après l’intervention chirurgicale. Deux heures plus tard j’ai repris connaissance, mon bébé né prématurément devait rester encore quelques jours dans la couveuse, malheureusement il n’avait pas survécu, c’était pénible et très triste, j’avais l’impression que le monde m’était écroulé sur la tête.
Le médecin nous avait avoué que, le délai de l’espacement de naissance était très court, l’enfant ne pouvait pas survivre.’’ Selon un rapport publié par UNFPA, l’on estime que la planification familiale a permis de réduire la mortalité maternelle de 40 % au cours des 20 dernières années Une décision qui a changé positivement ma vie.
Dans la période de convalescence après avoir perdu mon enfant, un certain samedi allongé sur un lit au salon, j’écoutais un spot diffusé sur une des radios d’Isiro, c’était d’une association de femmes qui sensibilisait sur l’utilisation efficace des méthodes contraceptives.
Juste quelques minutes plus tard, je me suis levée et me suis rendue au bureau de cette structure connue dans la province pour plus de détails, ils m’ont expliqué et sensibilisée sur les différentes méthodes de contraception, a l’instant même, j’ai opté pour le Norplan,un dispositif plastic placé dans l’utérus où il libère lentement l’hormone pour prévenir la grossesse pendant 3 à 5 ans.
Ils m’ont orienté vers un centre de santé de prise en charge dans le parage, on m’a insérée le norplant . Ça fait 3 ans que j’ai opté pour le planning familial, j’ai fini mes études à l’institut supérieur de tourisme. Je vaque librement à mes petites occupations et me suis engagée comme paire éducataire de sensibiliser d’autres femmes encore dans l’ignorance.
Grace aux subventions du Fonds pour les femmes congolaises, de 2020-2023, plus de 5000 adolescents et jeunes dans cinq provinces (Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Haut-Uélé, et Maniema) ont été sensibilisés sur les composantes de la santé sexuelle et reproductive et sur le protocole de Maputo.