Pour contribuer à mettre fin aux violences sexuelles et celles basées sur le genre en milieu scolaire, le FFC outille les jeunes filles.
C’est depuis 2020 que nous avons lancé le projet de lutte contre les violences sexuelles en milieu scolaire.
L’objectif est de mettre en place une génération des filles capables de se lever pour la défense de leurs droits et de dénoncer tout cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre identifiées dans leurs communautés et en milieu scolaire.
Ainsi, nous avons outillé une centaine des jeunes filles issues de 10 provinces de la République Démocratique du Congo sur les formes des violences sexuelles, les instruments juridiques de protection et de défense de leurs droits.
Nous ignorions beaucoup de choses avant la formation
Apres les séances de formation, les filles nous ont avoué combien les matières apprises étaient nouvelles pour elles. Par ignorance, elles toléraient beaucoup de choses.
C’est le cas de Ndaya Moyo « pseudo », une élève de 5eme année qui nous a révélé ce qui suit :
« Je suis au courant de nombreux cas des violences sexuelles qui touchent les filles au-delà même de l’environnement scolaire, mais le cas le plus récent qui m’a choqué est une violence physique opposant un professeur à une élève. Partant de sa position de pouvoir, l’enseignant s’est mis à frapper une collègue qui est tombée inconsciente sur le champ. C’est en suivant cette formation que j’ai compris que notre collègue était victime d’une violence physique et qu’elle devrait normalement dénoncer. »
« A plusieurs reprises le professeur d’anglais me tapotait sur les fesses, De fois il ne se gênait vraiment pas à faire aussi des attouchements aux seins, pendant les heures de la récréation. À l’époque avant de bénéficier de la formation du FFC, nous ne savions pas qu’il s’agissait d’un cas de harcèlement sexuel.
De la théorie à la pratique :place aux actions pour le changement
‘’En dehors des formations ayant trait aux violences basées sur le genre Nous avons bénéficié des expériences des femmes leaders au cours des séances de transferts des compétences ‘’mentorat’’, elles ont insisté sur l’attitude d’un leader qui est de mettre la peur de côté et d’influencer positivement son entourage pour un changement progressif.
Une de nos collègues dans le club scolaire de Mbuji-Mayi a identifié un cas de viol dans son quartier et a dénoncé. Une dizaine de jeunes filles sensibilisées ont renoncé aux mariages précoces.
Ce projet qui bénéficie du soutien financier d’UNTRUST, vise à réduire et à prévenir les violences sexuelles en RDC, Il est mis en œuvre dans 10 provinces, dont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Kasaï central, le Kasaï oriental, le Haut-Uélé, l’Ituri, le Tanganyika, le Maniema et Kinshasa
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